L'Union économique et monétaire, la cohésion économique et sociale et la politique industrielle, tels sont les objets de ce volume, rédigé par des spécialistes, qui sont aussi des praticiens de la matière qu'ils traitent. Read More
La première partie est consacrée à l'analyse juridique et institutionnelle du processus de réalisation par étapes de l'Union économique et monétaire en vertu du traité sur l'Union européenne. L'ouvrage examine les mécanismes de coordination des politiques économiques ainsi que les caractéristiques de la politique monétaire au stade de la monnaie unique, et, en particulier, le fonctionnement du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale européenne. La dernière phase, caractérisée par la réalisation de l'objectif de convergence en fonction des fameux « critères de Maastricht » et par le rôle de l'Institut monétaire européen, fait aussi l'objet de développements importants.
L'ambition, assignée dès l'Acte unique européen à la Communauté européenne, de contribuer à la cohésion économique et sociale, grâce à une meilleure utilisation des instruments communautaires préexistants et en anticipation de la création éventuelle de nouveaux instruments, justifie l'analyse détaillée des fonds structurels opérée dans la deuxième partie de l'ouvrage, depuis le traité CECA jusqu'au traité sur l'Union européenne, accordant une large place à la coordination des fonds, nouvel avatar de la recherche de rationalité et d'efficacité dans l'utilisation des budgets disponibles.
L'analyse de la politique industrielle et technologique, objet de la troisième partie de cet ouvrage, se justifie par le revirement spectaculaire d'opinions dont elle a fait l'objet. Après avoir été une des notions les plus controversées et jamais ouvertement reconnue, la politique industrielle devient, avec le traité sur l'Union européenne, un des objectifs fondamentaux de la construction communautaire. Ces progrès politiques ont soulevé beaucoup d'attentes et suscité une série d'interrogations de fond auxquelles l'ouvrage veut apporter des réponses convaincantes, par l'analyse des bases juridiques de la politique industrielle européenne, par la détermination des instruments dont elle dispose, par la description de sa mise en œuvre et l'appréciation de ses perspectives d'évolution dans un contexte international à la fois plus intégré et plus concurrentiel.
Remerciements
Sigles
Introduction - Angela Davis à Bruxelles, le momentum Black Lives Matter et la non-performativité de la discussion antiraciste belge
Méthodologie
L'ancrage congolais : un point de départ épistémique
La décennie 2010
Le non-sujet académique
Le pluralisme militant, le tournant féministe et l'unité politique
Des revendications postcoloniales aux conditions de possibilité d'un militantisme antiraciste
De la sortie du terrain militant
Chapitre I - La fiction postraciale
L'innocence blanche entachée de la Belgique
La temporalité eurocentrée de l'antiracisme mainstream
La contre-généalogie de la race
De la surenchère victimaire des Noir·es ?
Chapitre II - Négocier sa place dans l'antiracisme mainstream
L'égalité des chances et la lutte contre le racisme
Les Assises de l'interculturalité et la mise à l'agenda de la mémoire coloniale
Le MRAX et l'antiracisme porté par les racisé·es
L'offre d'alliance et le procès d’instrumentalisation
À la recherche d’un cadre de référence commun à l’antiracisme francophone
Le compromis antiraciste mainstream francophone
L’inégalité matérielle des conditions de participation à la discussion antiraciste
BePax et la construction d’une expertise antiraciste connectée aux milieux militants
BePax en crise : le coût institutionnel de la transformation antiraciste
Chapitre III - L’antiracisme d’État et les compromis à la belge
La société civile mobilisée pour un plan national de lutte contre le racisme
Le plan NAPAR et les associations afrodescendantes et noires
La Décennie des personnes d’ascendance africaine et la politique de négligence
L’antiracisme d’État et le racisme anti-Noir·es
Les contraintes d’un cadre législatif obsolète
Le blackface et l’impossible pénalisation du racisme anti-Noir·es
Unia comme intermédiaire d’une loi antiraciste obsolète
L’indépendance de l’antiracisme d’État et le compromis politique
Chapitre IV - La démocratie culturelle et l'effacement de la race
L’action culturelle comme cadre de l’antiracisme
Le racisme anti-Noir·es : une affaire réglée… vraiment ?
La démocratie culturelle et le malencontreux oubli du colonialisme ?
Le soupçon de communautarisme et la blanchité de l’antiracisme
La diversité et l’effort de transformation de l’antiracisme mainstream
La répartition des ressources de l’antiracisme et la ligne raciale
Lutter par le bas : la rémunération des interventions militantes
Se désengager du travail gratuit
Le tournant afroféministe et la repolitisation de l’argent
La revendication d’une expertise et d’une justice épistémique
Chapitre V - Les allié·es
Politiser la blanchité
Des allié·es aux complices ?
L’identification des allié·es et l’argument d’utilité
La réduction instrumentale et la privatisation des allié·es
De l’impossible discussion publique avec les allié·es complices ?
Les Maghrébin·es : des allié·es ?
Chapitre VI - La race versus l'unité politique et militante
La politique de représentation de la blackness et l’espace militant
La blanchité de l’espace militant
Le sujet politique noir et le mandat communautaire
Militantisme et blackness
Les concurrences intermilitantes
La conscience politique noire et la stratégie militante
Les tensions congolo-rwandaises : politique de la blackness et africanité
L’entrepreneuriat militant et les rapports de loyauté
Conclusion
Bibliographie