Que financent les impôts ? Comment sont-ils organisés ? Sur quelles bases sont-ils prélevés ? À quel niveau de pouvoir sont-ils destinés ? Comment la Belgique se compare-t-elle aux autres pays européens ? Voici quelques questions auxquelles répond cet ouvrage. Lire la suite
Chaque citoyen est concerné par l’impôt. En Belgique, près de 43% de la valeur ajoutée créée chaque année sur le territoire du pays (le PIB) transite par des mécanismes de redistribution et de financement des biens et services publics. Le prélèvement de l’impôt et des cotisations sociales soulève donc d’importantes questions économiques et politiques.
L’objectif de cet ouvrage est d’analyser d’un point de vue économique les questions de politique fiscale. Le rôle de l’économiste n’est pas d’opérer des choix politiques. Si quelqu’un propose de « taxer les riches », il choisit de privilégier la redistribution mais il lui sera vraisemblablement objecté qu’il porte atteinte à la création de richesse et donc à la taille du gâteau dont il veut changer le partage. Le rôle de l’économiste n’est pas de choisir entre plus ou moins de redistribution mais d’en éclairer les conséquences. Notre contribution est d’abord factuelle et s’interroge sur l’organisation, l’utilisation et la destination des impôts en Belgique par rapport aux autres pays européens.
Au-delà de ces données, le livre offre des clés d’analyse au lecteur, qu’il soit étudiant, enseignant, économiste ou simple citoyen intéressé par l’économie publique. Comment établir un impôt efficace ? Comment faire en sorte que l’impôt redistribue ? Comment utiliser l’impôt pour mener des politiques spécifiques, comme par exemple l’encouragement de comportements peu polluants, la promotion de l’épargne à long terme ou l’embauche de certaines catégories de travailleurs ?
En utilisant ces clés d’analyse, l’économiste peut éclairer les choix politiques. Ce livre s’engage dans cette démarche en analysant les politiques fiscales qui ont été menées en Belgique, avec une attention toute particulière pour leurs effets sur le marché du travail.
L’impôt est le moyen de financement privilégié des pouvoirs publics. Dans un pays fédéral se pose alors inévitablement la question de l’attribution du pouvoir fiscal et des moyens fiscaux entre le pouvoir fédéral, les entités fédérées et les pouvoirs locaux. Cette question est au cœur des discussions sur une possible nouvelle réforme de l’État. L’économiste la discute à partir de la théorie du fédéralisme budgétaire que nous exposons et que nous appliquons à la Belgique dans la troisième partie de ce livre.