Les femmes et les professions scientifiques
Diplômes universitaires et accès à l'emploi
Première édition
Comment se fait-il que, malgré la meilleure réussite des filles à l’école, l’infériorisation des femmes dans l’emploi persiste ? Lire la suite
Même si les filles ne tirent pas tous les avantages professionnels de leurs succès scolaires et si le poids des structures familiales pèse sur leur vie professionnelle, l’accès des femmes aux emplois d’encadrement et de responsabilité est devenu un fait important. Pas plus que les emplois d’exécution, les emplois universitaires ne sont à l’abri des approches "viriles" qui dominent les représentations du travail et contribuent à inférioriser les femmes. La situation des femmes universitaires dans les entreprises est cependant bien différente de celle des femmes qui se trouvent dans des positions dominées. Leur présence dans les emplois d’encadrement ne suscite sans doute plus les oppositions et les réticences qu’avaient rencontrées les générations précédentes et leurs trajectoires professionnelles et familiales ressemblent à beaucoup d’égards à celles de leurs collègues masculins.
Au terme de notre enquête, deux constats s’imposent : d’une part, les femmes ne sont plus marginales mais sont très largement présentes dans les emplois universitaires, y compris dans les professions scientifiques et techniques ; d’autre part, contrairement aux assertions courantes, on ne peut parler de "désaffection" à l’égard des filières scientifiques et techniques. Des verrous ont donc bien sauté pour les générations des femmes diplômées universitaires d’après 1970.
Mais des obstacles demeurent. Dans leur carrière professionnelle, les femmes continuent à se heurter à un "plafond de verre", même s’il s’est déplacé vers le haut. Et les inégalités dans la répartition des charges familiales conduisent à faire peser différemment sur les femmes et sur les hommes les contraintes de la vie professionnelle, et à fragiliser les carrières féminines. Ainsi, alors que les professions scientifiques et techniques sont désormais largement ouvertes aux femmes, les normes implicites qui délimitent les secteurs à domination masculine continuent à faire des carrières féminines un parcours d’obstacles.
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Spécifications
- Éditeur
- Éditions de l'Université de Bruxelles
- Auteur
- Mateo Alaluf, Najat Imatouchan, Pierre Marage, Serge Pahaut, Robertine Sanvura, Ann Valkeneers,
- Collection
- Sociologie et anthropologie
- ISSN
- 25935895
- Langue
- français
- Site web ressource
- Oapen.org
- Catégorie (éditeur)
- > Psychologie & Éducation
- Catégorie (éditeur)
- > Sociologie & Anthropologie
- BISAC Subject Heading
- SOC028000 SOCIAL SCIENCE / Women's Studies
- Code publique Onix
- 06 Professionnel et académique
- CLIL (Version 2013-2019 )
- 3080 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES
- Subject Scheme Identifier Code
- Classification thématique Thema: Société et culture : généralités
Livre broché
- Date de publication
- 11 octobre 2004
- ISBN-13
- 978-2-8004-1342-6
- Ampleur
- Nombre de pages de contenu principal : 120
- Code interne
- 1342
- Format
- 160 x 240 x 10 cm
- Poids
- 229 grammes
- ONIX XML
- Version 2.1, Version 3
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Sommaire
- Avant-propos
- Introduction
- Chapitre I – Réussite scolaire et accès à l'emploi
- 1. Scolarité et emploi
A. L’instruction obligatoire
B. Économie industrielle pour les garçons, économie ménagère pour les filles
C. L’orientation précoce pire que l’échec scolaire ?
D. Diplôme et emploi
2. Les théories de l’éducation
A. Pourquoi donc Marie Popelin a-t-elle choisi le Droit plutôt que les Sciences ?
B. Les femmes et les professions scientifiques et techniques
- Chapitre II – Les jeunes face aux études universitaires
- 1. « Massification » et féminisation de l’université
A. Le recrutement des garçons
B. Le recrutement des filles
C. Les Sciences et technologies
2. Le choix des filières d’études : une double sélection, sociale et sexuée
A. Dès l’école secondaire…
B. … et à l’entrée à l’université
3. La réussite académique
A. La première année à l’université
B. La deuxième année à l’université
C. Les filles, porteuses d’une ouverture sociale ? Retour sur les choix des filières
4. Information et motivations ; images des métiers et des débouchés
A. Des motivations différentes chez les filles et les garçons ?
B. L’image des métiers
5. En guise de résumé
- Chapitre III – Les diplômés universitaires et l’emploi
- 1. La situation d’emploi des universitaires engagés dans la carrière
A. Le diplôme universitaire : une protection forte contre le chômage
B. Des emplois d’exécution en faible proportion
C. Pensionnés et prépensionnés
2. Les trajectoires depuis l’obtention du diplôme
A. Épisodes de chômage
B. Instabilité et statuts précaires en début de carrière
C. Le passage par des emplois d’exécution
3. Interruptions de carrière et emplois à temps partiel
A. Interruptions de carrière ; sans emploi et n’en cherchant pas
B. Emplois à temps partiel
4. Formations complémentaires
- Chapitre IV – Les domaines d’activité professionnelle
- 1. Santé et Sciences humaines
2. Sciences et technologies
3. La distribution des domaines d’activité selon les générations
- Chapitre V – Les emplois dans la recherche, l’enseignement, l’informatique et les entreprises
- 1. Les carrières de la recherche et le doctorat
A. Le doctorat
B. Les emplois des docteurs
C. La recherche et le développement
2. L’enseignement secondaire et supérieur non universitaire
3. L’informatique
4. Les entreprises et les services aux entreprises
A. L’origine des travailleurs
B. Le travail en entreprise
C. La mobilité en cours de carrière
- Chapitre VI – Vie familiale, vie professionnelle
- 1. La vie familiale
A. Le nombre d’enfants
B. Le cas des docteures
C. Le conjoint
2. La place des femmes dans la vie professionnelle
A. Conjuguer vie familiale et vie professionnelle
B. Discriminations au recrutement et durant la carrière
C. Pièges et dévalorisation
- Chapitre VII – Conclusion : des verrous ont sauté, mais les obstacles restent nombreux
- Bibliographie