Cette recherche sur le « pouvoir dans les organisations » vise à élaborer un cadre théorique et des méthodes d'investigation de ce phénomène, ainsi qu’à caractériser les formes de pouvoir dans l’entreprise hypermoderne. Lire la suite
Publié pour la première fois en 1979 par les Presses Universitaires de France, L'emprise de l’organisation en est à sa sixième réédition, ce qui témoigne de l’intérêt récurrent que cet ouvrage a suscité et peut encore susciter. Cet intérêt tient aux aspects profondément innovants de la recherche menée par Max Pagès et l’équipe de jeunes chercheurs qu’il a réunie autour de lui. À cela s’ajoute la découverte d’une organisation fascinante, peu étudiée à l’époque, qui préfigure la révolution managériale des années 1980/1990.
L’entreprise hypermoderne, nommée dans le livre TLTX, est présentée comme une « multinationale américaine, employant une forte proportion de personnel qualifié, dont l’activité s’étend à l’échelle mondiale. Elle produit un matériel de haute technologie et fait appel aux techniques de management les plus sophistiquées. Notre recherche porta sur une filiale européenne de TLTX. » Derrière cet acronyme se cache l’International Business Machines Corporation (IBM), la plus importante multinationale de l’époque. Quant à la filiale européenne mentionnée, il s’agit d’IBM Belgique.
La version originale de l’ouvrage a été complétée par un avant-propos de Vincent de Gaulejac et Jean Vandewattyne (Université de Mons-UMONS) et par une postface de Jean Vandewattyne et Divine Ndahabonimana (UMONS). Alors que l’avant-propos replace la recherche dans le contexte de l’époque, la postface s’attache à retracer la métamorphose d’IBM tant au plan mondial qu’au niveau belge. Elle montre notamment que les mécanismes au fondement de l’emprise ont été retravaillés en profondeur par les restructurations successives et l’éclatement du modèle social à l’œuvre du temps de la splendeur de la multinationale.
Recension