Éliane Gubin, professeure d’Histoire contemporaine à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste d’histoire politique et sociale, a étudié l’histoire des femmes comme un objet imposant son autonomie. Les articles réunis dans ce volume témoignent de sa démarche scientifique riche, audacieuse, transgressive, selon des méthodes et des thèmes divers. Lire la suite
À la fin des années quatre-vingt, Éliane Gubin fait le choix de l’histoire des femmes. Elle va incarner en Belgique un nouveau courant historiographique, qui tend à démontrer que l’histoire des femmes ne peut plus être un objet historiographique non identifié. Elle va surtout en révéler toute la richesse, avec beaucoup d’originalité. Découvertes de nouvelles sources, nouveaux regards portés sur des sources depuis longtemps utilisées, nouveaux questionnements, nouveaux apports méthodologiques, Éliane Gubin construit un nouvel objet, une histoire des femmes qui n’est plus une histoire par défaut et qui impose son autonomie. Cette démarche scientifique riche, audacieuse, transgressive, s’illustre à travers les méthodes et la diversité des thèmes : travail, citoyenneté, ruralité, éducation, sciences, guerres, biographies.
Ce volume reprend plusieurs articles fondamentaux d’Éliane Gubin qui témoignent de cette richesse : généalogie de sa pensée et image de son foisonnement, ce recueil rend hommage à l’œuvre de cette historienne marquante qui a fixé les lignes de faîtes de l’histoire des femmes en Belgique. On y lira aussi une belle leçon d’histoire, celle d’une historienne engagée qui a réussi à articuler l’engagement personnel sur un travail inlassable et une implacable rigueur scientifique.