Les hommes, comme les mouches, sont issus de dix mille milliards de générations d’ancêtres, dont les premiers devaient être bien plus simples que les bactéries actuelles. La biologie expérimentale nous permet de connaître les mécanismes présents de cette évolution, mais le passé échappe à toute expérimentation. Read More
D’innombrables traces fossiles nous apprennent de mieux en mieux quelle fut la succession des êtres, mais elles ne peuvent suffire à élucider les mécanismes évolutifs. La théorie de l’évolution est la synthèse de ces deux approches, l’une expérimentale, l’autre historique.
Admirables et imprévisibles, les êtres vivants sont les objets les plus complexes de l’Univers. Admirables, parce que l’aile de la mouette, la toile de l’araignée, la main de l’homme sont des outils qui résultent évidemment d’un processus créateur. C’est ce processus qu’avait compris Darwin, même si nous reconnaissons maintenant à la sélection naturelle une complexité qu’il ne pouvait prévoir. Imprévisibles, parce que d’innombrables événements aléatoires, allant de l’impact d’un photon sur une molécule jusqu’à la chute d’une météorite géante sur la Terre, viennent, soit donner prise à la sélection, soit en bouleverser les résultats. Pas plus que l’aile de la mouette, la main de l’homme n’a été formée "par hasard", mais comme la mouette, l’homme aurait bien pu, par hasard, ne pas naître.