Les partis politiques sont nés en Europe et le vieux continent ne cesse de les voir se multiplier et prospérer. Daniel-Louis Seiler fut l’un des premiers à utiliser les ressources de cette théorie qu’il introduisit dans le monde francophone et que ses travaux contribuèrent à enrichir. Read More
Contrairement à ce qu’affirmaient certains politologues, les systèmes de partis n’évoluent pas dans le sens du bipartisme mais vers un multipartisme de plus en plus accentué. Des démocraties apaisées comme la Suisse ou la Suède comptent plus de six partis représentés au sein de leurs parlements respectifs. Même la Grande-Bretagne, modèle de référence du two party system, est passé au multipartisme. Il n’est donc pas surprenant de voir autant de groupes parlementaires siéger au Parlement européen. Semblable diversité s’explique bien sûr par les effets de la crise économique et de la mondialisation mais le multipartisme ne date pas d’hier ni d’avant-hier. Il s’inscrit dans la longue durée de l’Europe, riche en conflits et luttes de factions. Chacun des pays qui la composent possède une culture politique complexe, sorte de mémoire collective qui conserve présente la trace des affrontements du passé. Cependant, ces cultures politiques et les systèmes partisans qu’elles influencent, ne consistent pas une juxtaposition de cas particuliers. En effet, le conflit des classes concerna la quasi-totalité des Nations évoquées tandis que la querelle Église/État provoquait des effets similaires dans les pays de tradition catholique. De même, l’influence des luttes paysannes se fit sentir de manière analogue en Scandinavie ou dans l’Europe du Centre-Est.
Seule la théorie des clivages fondamentaux, proposée en 1967 par Stein Rokkan, permet de démêler l’écheveau embrouillé des systèmes partisans des vieilles démocraties d’Europe.
Daniel-Louis Seiler fut l’un des premiers à utiliser les ressources de cette théorie qu’il introduisit dans le monde francophone et que ses travaux contribuèrent à enrichir.
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