Les réformes électorales sont souvent perçues comme étant régies par des stratégies de pouvoir des acteurs qui cherchent à changer pour gagner. Centré sur trois réformes électorales débattues entre 1991 et 2006 en Belgique, ce livre vise à tester au niveau empirique la validité de cet a priori théorique. Read More
Après avoir longtemps privilégié l’étude des effets des règles électorales, la science politique s’est récemment intéressée à leur origine. Dans quelles circonstances émergent-elles ? Pourquoi le législateur opte-t-il pour tel mode de scrutin plutôt que pour tel autre ? De prime abord, les réformes électorales sont perçues comme guidées par les stratégies de pouvoir des acteurs ; ces derniers entreprendraient des réformes avec l’envie de changer pour gagner. Centré sur trois réformes électorales débattues au cours des quinze dernières années (1991-2006) en Belgique (passage au scrutin majoritaire, élection directe du bourgmestre et passage au système de listes ouvertes), l’objectif de ce livre est de tester au niveau empirique la validité de cet a priori théorique. Les jeux de pouvoir sont-ils les seuls déterminants des réformes électorales ? Quelle influence attribuer aux idées, au contexte social, légal, historique et politique ? En tentant de répondre à ces questions, ce livre constitue la première étude systématique et extensive de la dynamique des réformes électorales. Il met en évidence les motivations et les comportements des responsables politiques lorsqu’ils redessinent l’architecture institutionnelle d’un pays.