Comment se fait-il que, malgré la meilleure réussite des filles à l’école, l’infériorisation des femmes dans l’emploi persiste ? Lire la suite
Même si les filles ne tirent pas tous les avantages professionnels de leurs succès scolaires et si le poids des structures familiales pèse sur leur vie professionnelle, l’accès des femmes aux emplois d’encadrement et de responsabilité est devenu un fait important. Pas plus que les emplois d’exécution, les emplois universitaires ne sont à l’abri des approches "viriles" qui dominent les représentations du travail et contribuent à inférioriser les femmes. La situation des femmes universitaires dans les entreprises est cependant bien différente de celle des femmes qui se trouvent dans des positions dominées. Leur présence dans les emplois d’encadrement ne suscite sans doute plus les oppositions et les réticences qu’avaient rencontrées les générations précédentes et leurs trajectoires professionnelles et familiales ressemblent à beaucoup d’égards à celles de leurs collègues masculins.
Au terme de notre enquête, deux constats s’imposent : d’une part, les femmes ne sont plus marginales mais sont très largement présentes dans les emplois universitaires, y compris dans les professions scientifiques et techniques ; d’autre part, contrairement aux assertions courantes, on ne peut parler de "désaffection" à l’égard des filières scientifiques et techniques. Des verrous ont donc bien sauté pour les générations des femmes diplômées universitaires d’après 1970.
Mais des obstacles demeurent. Dans leur carrière professionnelle, les femmes continuent à se heurter à un "plafond de verre", même s’il s’est déplacé vers le haut. Et les inégalités dans la répartition des charges familiales conduisent à faire peser différemment sur les femmes et sur les hommes les contraintes de la vie professionnelle, et à fragiliser les carrières féminines. Ainsi, alors que les professions scientifiques et techniques sont désormais largement ouvertes aux femmes, les normes implicites qui délimitent les secteurs à domination masculine continuent à faire des carrières féminines un parcours d’obstacles.
Introduction. La sexologie à l'heure de la guerre froide
Sylvie Chaperon, Carla Nagels et Cécile Vanderpelen-Diagre
Première partie - De la guerre à la guerre froide
L'homosexualité internationalisée. Politiques pénales, débats transnationaux et échanges transatlantiques
à Interpol, l'OMS et l’ONU pendant les années 1950 | Wannes Dupont
Psychanalyse pendant la guerre froide. Politiques sexuelles et christianisation de la « science juive » | Dagmar Herzog
Deuxième partie - Vents d’est, vents d’ouest
Les Kinsey des deux Allemagnes : recherche empirique en sexologie, enquêtes sur la sexualité et normalisation de la sexualité de la jeunesse pendant la guerre froide | Lutz Sauerteig
Science et politique pendant la guerre froide : la sexologie dans la Roumanie communiste | Luciana M. Jinga
La guerre de mouvement des catholiques. Les Colloques internationaux de sexologie de Louvain (1959-1974) | Cécile Vanderpelen-Diagre
Troisième partie - De la guerre froide à la détente
« Ce n’est pas une prime à la liberté sexuelle ». Le planning au service du modèle familial traditionnel (1955-1970) |Taline Garibian
« Le droit de cité » : sexologie, homosexualité et discours des droits de la personne dans la Pologne socialiste des années 1970 | Agnieszka Kościańska
La sex research : émergence, développement et éclatement d’une communauté épistémique | Alain Giami
Biographies
Interview