Le régionalisme sud-américain, l’Union européenne et les États-Un
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Le régionalisme sud-américain, l’Union européenne et les États-Unis


First Edition

Preface by Mario Telò

L’ouvrage de Sebastian Santander cherche à restituer dans une perspective globale le régionalisme de l’après-guerre froide. Résolument interdisciplinaire, il mobilise les études comparées, les relations internationales, les études latino-américaines et européennes. Read More

L’originalité de cette réflexion sur le régionalisme sud-américain est double. Comme l’écrit Mario Telò dans sa préface, c’est « l’œuvre d’un chercheur qui connaît de l’intérieur la vie de plusieurs pays latino-américains » et d’un « spécialiste des études sur l’Union européenne et ses relations internationales ». C’est aussi une « étude des facteurs externes, exogènes, du régionalisme latino-américain », entre autres du « triangle atlantique », incluant les deux puissances du Nord, l’Europe et les États-Unis » : Sebastian Santander y analyse les visées hégémoniques du projet régionaliste promu dans les Amériques par les États-Unis et la stratégie d’exportation du modèle d’intégration et de gouvernance régionale de l’Union européenne.

Fondé sur la tension théorique entre deux pôles, l’International political Economy et l’institutionnalisme, l’ouvrage, poursuit le président de l’Institut d’Études européennes de l’ULB, met « en exergue le lien profond entre régionalisme et mondialisation néo-libérale » – appréhendé à travers les idées, les politiques d’adaptation ou les ruptures avec les traditions étatistes en économie –, mais aussi les « facteurs politiques, internes et externes, qui expliquent l’émergence d’un « régionalisme stratégique » (…). Cette tension théorique présente donc une logique évolutive » : Sebastian Santander le démontre, « l’approche politico-stratégique du néo-régionalisme s’impose en raison de l’instabilité et de l’hétérogénéité du système international de l’après-guerre froide, de la fragilité de la globalisation, de la stagnation de l’OMC, des tensions géopolitiques transatlantiques qui opposent l’Europe et l’Amérique latine d’un côté, les États-Unis de l’autre, après les attentats du 11 septembre ».


Paperback - In French 25.00 €
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Specifications


Publisher
Éditions de l'Université de Bruxelles
Author
Sebastian Santander,
Preface by
Mario Telò,
Collection
European Studies | n° 42
ISSN
13780352
Language
French
Publisher Category
Publishers own classification > Political Science
BISAC Subject Heading
POL011000 POLITICAL SCIENCE / International Relations
Onix Audience Codes
06 Professional and scholarly
CLIL (Version 2013-2019)
3283 SCIENCES POLITIQUES
Subject Scheme Identifier Code
Thema subject category: International relations

Paperback


Publication Date
08 October 2007
ISBN-13
978-2-8004-1402-7
Extent
Main content page count : 216
Code
1402
Dimensions
160 x 240 x 17 cm
Weight
413 grams
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Contents


 

Remerciements
Introduction
1. Un projet ambitieux, un pari politique risqué
2. Le clandestin, une figure de l'Autre
3. Questions de méthode
Chapitre I. – Construction sociale des menaces et légitimité de l’ordre politique. La sécurité
   comme pratique discursive
1. De la peur aux figures du danger : mises en forme et usages politiques d’une émotion
    A. De la peur et de sa fonction politique
         1. La peur, un sentiment au cœur du politique
         2. De l’usage politique de la crainte
    B. Les figures du danger
         1. L’ennemi : l’Autre comme péril existentiel pour le corps politique
         2. Le risque : globalisation du danger et disparition de la figure de l’Autre
         3. La menace : le danger polymorphe
2. Conditions d’une étude constructiviste de la menace
    A. La menace comme construction sociale
         1. Intersubjectivité et construction sociale de la réalité
         2. Les approches sociolinguistiques de la sécurité
    B. La menace, un concept dynamique
         1. Sécurisation et désécurisation : la construction discursive de la menace
         2. Les limites du concept de sécurisation
3. Conclusion
Chapitre II. – La lutte contre l’immigration clandestine dans le cadre du projet européen
   de sécurité intérieure
1. Les premières ébauches de la sécurité intérieure européenne : une coopération
    intergouvernementale hors cadre communautaire
    A. Les groupes informels de la coopération policière
    B. Le « laboratoire » Schengen : libre circulation des personnes et « faux réfugiés »
2. L’intégration communautaire des questions de sécurité intérieure : l’asile et
    l’immigration dans le troisième pilier de l’Union européenne
    A. Le tournant de l’Acte unique européen : vers une Europe sans frontières intérieures
    B. Maastricht et la création d’un pilier Justice et affaires intérieures : une
         institutionnalisation de la confusion entre asile, immigration et sécurité
3. D’Amsterdam à Tampere : une tentative de désécurisation des flux migratoires
    A. Un premier bilan critique du troisième pilier
    B. Le traité d’Amsterdam : vers une remise en cause du couple immigration-sécurité ?
    C. Les hésitations de la politique européenne d’asile et d’immigration : du plan
         d’action de Vienne au sommet de Tampere
4. L’asile et l’immigration après le 11 septembre 2001 : l’immigration clandestine dans le
    contexte de la lutte contre le terrorisme transnational
    A. Les premières réactions européennes suite aux attentats du 11 septembre 2001 :
         le retour de la logique du soupçon
    B. De Séville à Thessalonique : l’Union européenne contre l’immigration clandestine
    C. Le programme de La Haye : l’ambition d’un second Tampere
5. Conclusion
Chapitre III. – Le dispositif européen de lutte contre l’immigration clandestine
1. Les contrôles aux frontières extérieures de l’Union
    A. De la politique commune des visas à la frontière électronique
         1. La mise à l’écart des étrangers « indésirables » : le visa comme
              condition de la mobilité légitime
         2. Identification de « groupes cibles » et techniques du contrôle « à distance »
    B. Le projet de gestion intégrée des frontières extérieures
         1. Le plan pour la gestion des frontières extérieures et la création de l’Agence Frontex
         2. Les opérations conjointes HERA : portée et limites de la coopération européenne
2. La lutte contre le trafic et la traite des êtres humains
    A. La lutte contre le trafic des êtres humains
         1. Une production normative européenne limitée
         2. Une approche essentiellement répressive
    B. La lutte contre la traite des êtres humains
         1. Un concept aux contours flous
         2. La déclaration de Bruxelles et le plan d’action contre la traite des êtres humains
         3. Le clandestin, victime ou complice des réseaux criminels ?
3. L’éloignement des étrangers « indésirables »
    A. Les mesures visant à faciliter les retours
         1. Le principe de la reconnaissance mutuelle des décisions d’éloignement
         2. Le programme d’action en matière de retours
    B. Les opérations de retour conjointes
         1. Entre quête d’efficacité et pratique spectaculaire
         2. La décision « vols communs »
4. Les dispositions relevant de la politique extérieure de l’Union
    A. Les accords de réadmission : le transfert du « fardeau migratoire » sur les États tiers
         1. Des accords de réadmission bilatéraux aux accords communautaires
         2. La formation d’une « zone tampon » aux marches de l’Europe
    B. Les partenariats avec les pays d’origine
         1. L’externalisation de la politique d’immigration, une préoccupation ancienne
         2. Les approches « défensive » et « préventive » de la coopération avec les pays tiers
    C. Une vision du monde en cercles concentriques
5. Conclusion
Chapitre IV. – La lutte contre l’immigration clandestine et la légitimation de l’ordre
   politique européen
1. Un retournement de la figure de la victime
    A. La construction sociale d’une inquiétude
         1. L’immigration clandestine comme menace économique et sociale
         2. L’immigration clandestine comme menace pour les identités
         3. L’immigration clandestine comme menace criminelle
         4. L’immigration clandestine comme menace pour la sécurité nationale
    B. Le coût humain de l’immigration clandestine
         1. Sécurisation des frontières extérieures et détérioration de la sécurité des migrants
         2. La frontière Sud de l’Espagne, un cas d’école
         3. De la lutte contre l’immigration clandestine à la lutte contre l’émigration clandestine
2. L’altérité au cœur de la légitimation de l’ordre politique européen
    A. La lutte contre l’immigration clandestine au regard des approches classiques de la
          légitimité de l’Union européenne
         1. La légitimation par les outputs
         2. La légitimation par les inputs
    B. L’Union européenne, une communauté d’insécurité
         1. L’Europe et les clandestins : une réactivation de la division ami-ennemi ?
         2. Les limites de la lecture schmittienne de l’immigration illégale
         3. L’immigration clandestine, une menace « adaptée »
         4. Une communauté sans identité ?
         5. La peur : une politique ?
3. Conclusion
Conclusion générale
1. Immigration illégale et légitimité dans l’Union européenne : la fin d’un paradoxe
2. La peur de l’Autre, vecteur de la formation d’un corps politique européen
3. Sécurité intérieure européenne et recomposition des modes de gouvernement
Bibliographie
Liste des abréviations, acronymes et sigles

Excerpt


Introduction