L’hypothèse de travail de cette introduction critique est l’assimilation du droit positif belge à une « idéologie », c’est-à-dire à un « système (possédant sa logique et sa rigueur propre) de représentations (images, mythes, idées ou concepts selon les cas) doué d’une existence et d’un rôle historique au sein d’une société donnée ». Read More
L’assimilation du droit positif belge à une « idéologie » ne présente pas de connotation péjorative, mais vise simplement à mieux comprendre les spécificités de l’ordre juridique belge. Dans une première partie, on montre comment le droit belge peut être assimilé à un système, en insistant sur la cohérence qui caractérise l’agencement de certains mécanismes juridiques fondamentaux : fédéralisation de la Belgique, séparation des pouvoirs, hiérarchie des sources, ordonnancement des juridictions...Dans une seconde partie, on détecte les représentations sous-jacentes au discours juridique belge, en montrant que le droit y est souvent assimilé à la rationalité et à la justice. Ces représentations qui renvoient à une articulation entre certaines doctrines positivistes et jusnaturalistes que l’on retrouve notamment dans le concept d’État de droit, remplissent un rôle historique dans la société belge.
Le recours au droit a ainsi permis de justifier un certain nombre de décisions politiques, ce qu’on illustre par plusieurs épisodes de l’histoire de Belgique (naissance de l’État belge, occupation de la Belgique, colonisation du Congo et évolution du statut de la femme). En dépit de la crise que connaissent les modèles modernes du droit et de la souveraineté le discours juridique remplit encore aujourd’hui un tel rôle. La question de savoir si un comportement est légitime est souvent compliquée mais il semble bien plus simple de déterminer si ce même comportement est légal. Le droit parvient ainsi comme toute idéologie à nous installer dans un univers moral sûr et intellectuellement confortable.
Prologue
La toile et les femmes. Diversités théoriques et violences multiples | Laurence Rosier
Partie I – En toile de fond
#MeToo, répétition et transformation de l'identité. Les réseaux sociaux comme lieu de la redistribution de l'honneur | Laetitia Falcon de Longevialle
Le cyberféminisme comme espace oppositionnel. Force d'émancipation langagière et risque de désinvestissement politique | Mariem Guellouz
Online Reactions to the #MeToo Movement. A Matter of Justice or Politics? | Fabienne Baider and Anna Bobori
Partie II – Au cœur de la toile
« Les féminazies sont la meilleure publicité pour le patriarcat ». Analyse systémique discursive et postdigitale d'une injure | Albin Wagener
Cyberharcèlement antiféministe. Une étude de cas | Renaud Maes
Violences verbales à l'encontre des femmes artistes sur Facebook. Étude de commentaires sur les pages Traxmag et ElectroNews | Erica Lippert
Partie III – La toile réparatrice ?
Prévention contre les violences éducatives ordinaires et les violences sexistes. Analyse sémiopragmatique des bandes dessinées de l'artiste Fanny Vella, approches éducommunicationelle et féministe | Evi Basile-Comaille et Audrey Bonjour
Personalia