À partir d’études de cas très contrastés, le livre retrace l’évolution des partis agrariens de l’entre-deux-guerres à nos jours dans les pays scandinaves, les pays germaniques et les pays d’Europe centrale et orientale. Lire la suite
De toutes les familles politiques, les agrariens ou partis paysans sont les plus méconnus. Peu étudiés par les politologues, ils sont quasi absents des médias. L’entre-deux-guerres fut leur âge d’or : ils jouèrent un rôle politique majeur dans certains pays du nord et de l’est de l’Europe et il fut même question à l’époque de créer une internationale verte. L’industrialisation a provoqué leur déclin électoral et organisationnel : leur rôle politique reste non négligeable dans certains pays mais dans d’autres, ils ont disparu du paysage parlementaire.
L’ouvrage vise à combler le vide de la littérature sur ces formations partisanes. Il répond à une série de questions : comment expliquer que des partis paysans forts et structurés émergèrent dans certains états – jusqu’à participer au gouvernement – mais ne réussirent jamais à percer ailleurs ? Comment évolue le clivage urbain/rural ? Comment ces partis se positionnent-ils sur l’axe gauche/droite ? Quel est leur rapport à la religion ou à l’intégration européenne ? Quel rôle l’industrialisation des sociétés ou les régimes communistes ont-ils joué dans la vie de ces partis ?