L’ouvrage propose une lecture simple et pédagogique du fonctionnement de l’Union et aborde les questions-clés de la construction européenne : déficit démocratique, politisation, rôle des États membres, européanisation, crise institutionnelle, représentation d’intérêts, euroscepticisme. Lire la suite
D’aucuns évoquaient déjà la crise de l’intégration européenne au milieu des années 1960. Les experts et les responsables ont souvent noirci le tableau et le mot a été galvaudé. Il fait désormais pleinement sens : après un processus de réforme des traités long et difficile dans les années 2000, puis une crise économique et financière qui a failli avoir raison de la zone euro, l’Union européenne est confrontée aujourd’hui à une vague d’euroscepticisme sans précédent, au retrait du Royaume-Uni et aux dérives « illibérales » de plusieurs États membres. Dans ce contexte, la célébration en mars 2017 des soixante ans de la signature des traités de Rome a eu un goût amer. Personne n’ose plus nier la gravité de la situation et mettre en doute la nécessité de procéder à des réformes.
Dans le même temps la question du rapport de l’Union avec les citoyens, qui était jusqu’alors un impensé de la construction européenne, s’est posée avec force et est venue compliquer la réforme des traités comme le fonctionnement courant de l’Union.
Jusqu’au sommet des institutions européennes, on s’interroge sur le destin de l’Union et les scénarios les plus divers sont envisagés pour sortir l’intégration de l’impasse. Plus que jamais, la construction européenne véhicule toutes sortes d’espoirs, de craintes et de fantasmes. En comprendre les rouages, les acteurs, les procédures, les règles et les dynamiques est un préalable à toute réflexion sur le sujet.
C’est l’objectif de cet ouvrage. Fondé en grande partie sur les recherches des auteurs, il propose une lecture simple et pédagogique du fonctionnement de l’Union qui, tout en faisant droit à la complexité des choses, évite de la dramatiser. L’ouvrage aborde les questions-clés de la construction européenne : déficit démocratique, politisation, rôle des États membres, européanisation, crise institutionnelle, représentation d’intérêts, euroscepticisme.