Les chercheurs et professeurs de l’Institut d’Études européennes de l’ULB se sont penchés sur la phase critique traversée par l’Europe en 2005 et sur son avenir dans un monde globalisé. Lire la suite
Le rejet de la ratification du traité constitutionnel par les référendums organisés en France et aux Pays-Bas a fait l’effet d’un véritable séisme. L’avenir de l’Union européenne lui-même s’est trouvé au cœur de la tourmente. La question de la fin du processus d’unification européenne, de la mort de l’union politique a même été posée. C’est sur ce fond de « crise » que se sont tenues les célébrations du cinquantième anniversaire du traité de Rome. De nouveaux développements sont intervenus depuis. Le Conseil européen de juin 2007 à Bruxelles a permis le lancement d’une nouvelle conférence intergouvernementale, laquelle a débouché sur la signature du traité de Lisbonne, le 13 décembre 2007. Il s’agit là d’un fait d’une importance majeure, qui devrait donner un nouveau souffle à l’Europe. Mais l’Union européenne est-elle pour autant sortie de la « crise » ? L’entrée en vigueur du nouveau traité, prévue pour janvier 2009, devra en tout cas surmonter l’écueil d’un nouveau non lors du référendum irlandais. Et au-delà de ce traité, de nombreuses interrogations demeurent, qu’il faut se garder de minimiser. Comment convient-il de situer cette phase dans son contexte de longue durée et dans le cadre international ? Quelles en sont les origines et les raisons profondes ? Quelle en est la nature exacte ? Comment la dépasser ?
Ces questions sont au cœur de l’ouvrage collectif dirigé par Paul Magnette et Anne Weyembergh. De nature pluridisciplinaire, il rassemble les contributions de professeurs et chercheurs de l’Institut d’Etudes européennes de l’Université libre de Bruxelles ainsi que de certains de ses collaborateurs les plus proches.
Les auteurs sont politologues, juristes, historiens ou économistes. Les angles d’approche, les points de vue, les interprétations et les analyses sont variés.
Le volume se compose de trois parties. La première est relative à la phase critique traversée par l’Europe, à ses caractéristiques, à sa nature. La deuxième traite de l’Europe dans un monde globalisé : il y est question de sa puissance et de son impuissance face à la mondialisation. La troisième partie se concentre sur les aspects institutionnels de l’Union européenne.
INTRODUCTION – Sorcières! Tremblez, elles sont de retour...
Première partie – Sorcières... des féministes comme les autres?
Ni vaincues, ni soumises, ... ni brûlées. Quand les sorcières renaissent de leurs cendres | Valérie Piette
Luttes politiques contre le capitalisme et le patriarcat | Natacha Chetcuti-Osorovitz
Appropriation des corps — Mon corps est à elle(s) | Valérie Piette
Émancipations contradictoires et subversions magiques: les sorcières, ça s'envoie en l'air? cendres | Sandrine Detandt, Valérie Piette
Deuxième partie – Il était une fois les sorcières
Christine and the bitches... La «Querelle des femmes» au XVe siècle | Tania Van Hemelryck
Comment la sorcellerie est-elle devenue un crime? | Maxime Gelly-Perbellini
L'imaginaire du sabbat | Maxime Gelly-Perbellini
Les fantasmes des rapports démoniaques et foca - lisation sur le corps des femmes | Maxime Gelly-Perbellini
« Rien n'irrite plus un homme qu'une femme qui danse » (Paracelse, médecin au XVIe siècle) | Valérie Piette
Troisième partie – La sorcière qui bouscule: classée, dégradée, rêvée, imaginée, fantasmée
Des femmes faibles: de l'illusion diabolique à la folie, voire au crime? Un changement de paradigme | Sandrine Detandt, Bernard Dan
La vieille, image du mal? | Fabien Lacouture
Les littératures du merveilleux | Paul Aron
Réappropriations | Paul Aron
La sorcière au cinéma | Vincent Fontana
La sorcière des carnavals | Clémence Mathieu
Quatrième partie – Petites-filles de sorcières: quand la sorcière se réinvente
Magie, sorcellerie et divination | Pierre Tchekhov
La sorcellerie comme dispositif thérapeutique | Olivier Schmitz
Si les vieilles ne sont plus des femmes... alors ce sont peut-être des sorcières | Nathalie Grandjean
Des sorcières victimes du capitalisme aux rituels de désensorcellement de la finance | Charlotte Pezeril
Patriarcat, capitalisme et natures: l’écheveau critique des sorcière | Nathalie Grandjean
Les ambiguïtés du « retour à la nature » | Laure Guilbert
La magie comme résistance et contre-culture | Caroline Godart
Quand Dieu était une femme | Caroline Godart
Petites-filles de sorcières | Isabelle Stengers