Olivier Vanderhaeghen adopte le point de vue de l'histoire diplomatique pour éclairer les relations parfois mouvementées entre les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège au XVIIIe siècle. Lire la suite
Depuis la fin du XVe siècle, la principauté de Liège et les Pays-Bas méridionaux ont suivi des routes divergentes tout en croisant, à de nombreuses reprises, leur destin. La frontière ondoyante qui séparait ces deux États contigus, membres de l'Empire des Habsbourg, n'en transcende pas pour autant les idiomes culturels, l'interdépendance économique ou les relations de cour à cour. Pourtant, les objets de conflits et autres "chicanes" sont vifs et prouvent que les clivages forment bien un mur de séparation entre ces deux nations. Au XVIIIe siècle, à la veille des révolutions et à l'aube de l'émergence des nationalismes, c'est sur les contestations territoriales et les conflits de souveraineté que se focaliseront les débats. Enjeux commerciaux, politiques ou symboliques forment donc l'essentiel des vicissitudes et querelles de "bon voisinage". Cette étude d'histoire diplomatique, qui se base sur des archives peu connues, retrace les heurs et malheurs des relations "belgo-liégeoises" dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, sans oublier de rapporter les faits objectifs au contexte historique auquel ils appartiennent ou d'insister sur l'influence de la personnalité des individus ou des mentalités qui le détermine.