Des chercheurs européens et chinois confrontent leurs points de vue sur la mondialisation et ses impacts sur la protection sociale et l’emploi en Europe et en Chine. Lire la suite
La mondialisation des échanges a mis en concurrence les États, les territoires et les modèles sociaux. L’ouverture de la Chine au marché mondial a transformé, non seulement les flux économiques mais les équilibres géopolitiques antérieurs comme nos représentations du monde. Ce livre, résultat d’une longue collaboration entre chercheurs d’Europe de l’Ouest et de l’Est et de chercheurs chinois, porte des regards croisés sur les modèles sociaux européens, américains et chinois sont confrontés à la globalisation. Derrière la diversité des systèmes d’emploi et de protection sociale européens, des formes de transition vers une économie de marché en Europe de l’Est et la réforme chinoise qui se présente comme une ouverture brusque au marché, se dégage une interrogation commune sur les formes de la mondialisation.
Dans cette perspective, la présentation de la réforme chinoise comme l’ouverture aux catégories du capitalisme apporte un éclairage inédit. Celle-ci a contribué à une « marchandisation » de l’emploi et, par conséquent, à une transformation des conditions de vie et de travail de la quasi-totalité de la population. L’État a néanmoins rapidement joué son rôle tout à la fois de « maintien de l’ordre » et de « protecteur » de la société. La Chine nous révèle ainsi comme par un effet de miroir les débats européens concernant l’emploi et le chômage, les restructurations et les délocalisations, le vieillissement et les retraites, l’immigration et l’intégration.