Ce livre à la fois pédagogique et pointu se penche sur la manière dont les Européens envisagent la gestion de crises internationales. Lire la suite
Le présent ouvrage est le fruit d’une collaboration entre l’Institut d’Études européennes de l’ULB (IEE), le Pôle Bernheim d’études sur la paix et la citoyenneté et le Groupe de recherche en appui aux politiques de paix (GRAPAX). Les éditeurs (Barbara Delcourt (ULB), Marta Martinelli (ULB) et Emmanuel Klimis (FUSL)) ont entendu combler une lacune dans la littérature francophone et mettre à disposition des étudiants, mais aussi des chercheurs qui s’intéressent à la PESC/PESD, cet ouvrage sur la manière dont les Européens envisagent la gestion de crises internationales.
Cet objectif s’est en effet imposé au fil du temps, tant comme une nécessité visant à mettre un terme aux désordres mondiaux et aux souffrances qu’ils engendrent, que comme un test de la capacité de l’Union européenne à devenir un « acteur global ».
La première partie est consacrée aux institutions de l’Union européenne (Conseil, Commission et Parlement) et aux mécanismes qu’ils mobilisent en matière de gestion de crises. Si l’accent est mis sur leurs capacités et ressources respectives (notamment en matière de gestion dite « civile » des crises), les potentialités et les difficultés auxquelles l’UE est confrontée dans ce domaine sont aussi abordées, en particulier pour ce qui concerne la cohérence de ses politiques et la coordination entre le Conseil et la Commission.
La deuxième partie est consacrée pour l’essentiel à des études plus empiriques qui permettent à la fois de comprendre le contexte idéologique et géopolitique dans lequel se déroulent les missions de l’UE (Afrique centrale, Balkans…) et d’en proposer une première évaluation en tenant compte de l’existence d’autres acteurs (ONG, ONU, OCDE), qui sont parties prenantes aux processus de gestion de crises. Là aussi, les problèmes de cohérence et de coordination apparaissent de manière évidente tout autant que les tentatives visant à les surmonter.
La troisième partie est consacrée à des questionnements plus transversaux et en particulier à une réflexion sur l’intégration de moyens civils et militaires pour la gestion de crises qui, pour les Européens (tant l’UE que ses États membres), apparaît comme une combinaison susceptible de répondre aux problèmes d’insécurité et de sous-développement. À la lumière de différentes expériences, elle se montre plus critique à l’égard des évolutions récentes tout en ouvrant des perspectives nouvelles pour les recherches à venir.
Destiné aux étudiants en sciences politiques et en études européennes, cet ouvrage s’adresse aussi à tous ceux qui s’intéressent à la PESC et à la PESD et aux difficultés opérationnelles auxquelles doit faire face l’UE pour relever le défi de la gestion de crises internationales.
Depuis un quart de siècle, plusieurs partis d’extrême droite ou de la droite populiste ont opéré une percée dans leur système politique national : le Front national en France, le FPÖ en Autriche, le parti du progrès en Norvège et au Danemark, le parti populaire danois, le parti national slovaque, le Mouvement social italien-Alliance nationale, la Ligue du nord, les Republikaner, le NPD et la DVU en Allemagne, la Liste Pim Fortuyn et le parti de la Liberté aux Pays-Bas, Ataka en Bulgarie, le parti populaire de la Grande Roumanie, le Vlaams Belang et le Front national en Belgique, l’Union démocratique du Centre en Suisse, LAOS en Grèce… Au surplus, un fait politique nouveau s’est imposé ces dernières années : outre la progression électorale et politique observée par nombre de ces partis, plusieurs formations d’extrême droite ont accédé aux responsabilités gouvernementales ou ont soutenu des gouvernements de l’extérieur. Par delà les riches travaux consacrés aux développements des partis d’extrême droite, il s’imposait donc d’analyser les conditions et les conséquences de cette nouvelle donne. Tel est l’angle d’approche de cet ouvrage, qui réunit des contributions des meilleurs spécialistes de la question. La réflexion porte sur la vie et les choix internes de ces partis. Souhaitent-ils accéder au pouvoir ? Cette question suscite-t-elle des débats difficiles ? Observe-t-on un processus de modération quand ces formations rentrent au gouvernement ? Les militants endossent-ils ce choix ? Le parti est-il sanctionné ou conforté aux élections suivantes ?... Mais elle se fixe aussi sur les dimensions extérieures à ces formations. Les thèmes portés par les partis d’extrême droite percolent-ils chez les partis démocratiques ? L’apport de l’extrême droite est-il marquant sur certains thèmes qui lui sont chers ? Embrasser l’extrême droite est-ce mieux l’étouffer ? ... A partir d’études de cas et d’approches comparées, l’ouvrage fournit des réponses inédites à ces questions contemporaines.
Préface
Chapitre I - La question coloniale
1. La vocation colonisatrice mise sur la balance.
2. Comment Ricœur dit « oui à un mouvement de l'histoire qui crée de la liberté »
3. À l'épreuve des concernés directs
4. Conclusion : questions directrices du présent livre
Chapitre II - Responsabilité et liberté
1. Parcours de la culpabilité
2. Entre liberté et oppression – l'expérience « psychologique » d'une réalité politique
3. Conclusion
Chapitre III - Résistance et géopolitique
1. Vers quelle forme de résistance ?
2. Vers quelle géopolitique ?
3. Conclusion : efficacité éthique et stratégique
Chapitre IV - Histoire, modernité, relativisme
1. L’histoire de l’histoire jusqu’ici
2. Un faux départ : Husserl
3. L’histoire et la politique (mais « sans philosophie de l’histoire »)
4. Ambiguïté, modernité, mondialisation, pluralité – dimensions
de « son temps »
5. Conclusion : histoire, modernité, relativisme
Chapitre V - Sur les questions auxquelles les herméneutiques ricoeuriennes
répondent
1. L’herméneutique comme structure de la science de l’histoire et
de la philosophie de l’histoire
2. L’herméneutique comme l’étude de l’infiltration du faire par le dire
3. L’herméneutique comme exégèse des symboles
4. L’herméneutique comme éthique interculturelle
5. Conclusion. Quatre ébauches d’herméneutique
Chapitre VI - Humain au pluriel. Dialogue sans arbitre
1. « Nous comprenons, mais comme de loin… »
2. Sur la spécificité de l’herméneutique interculturelle
3. Sans interlocuteur, aucun dialogue
4. Conclusion : verser « les arrhes d’une histoire qui reste à faire » ?
Postface - De quoi « Ricœur » est-il le nom ?
Bibliographie
Index des sujets
Index des noms
Index des textes
Cahiers d'Etudes africaines