Éthique de l'information - EUB
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Éthique de l'information

Essai sur la déontologie journalistique
Première édition

Préface de Jean-Marc Ferry

Bavures médiatiques, inflation du spectacle, désinformation : le crédit des journalistes diminue tandis que grandit le malaise dans les médias depuis le début du XXe siècle. Lire la suite

Après l'invention du « charnier de Timisoara » en décembre 1989, la couverture médiatique de la « tempête du désert » en 1991 a cristallisé les critiques relatives au traitement de l’information. Les abus et les critiques n’ont pas cessé depuis et, loin de se limiter à l’audiovisuel, ils concernent aussi la presse écrite. Suite aux dérives de l’information, une crise de confiance s’est installée entre public et médias, public et journalistes. La plupart réclament un renforcement de la déontologie et invoquent la nécessité de réinsuffler une exigence éthique dans les médias, élixir miracle pour poser des limites à l’exercice du journalisme et éviter les excès.

Jusqu’à présent, la déontologie constituait le seul garde-fou admis par les journalistes pour concilier liberté et responsabilité et éviter tout dérapage de la liberté de la presse : les faits récents ont démontré l’insuffisance de cette seule réponse déontologique. La revendication éthique exprimée à l’égard des médias et des journalistes se comprend dès lors comme la nécessité de fournir un contre-pouvoir au quatrième pouvoir. Or, depuis les Lumières, la liberté de la presse est traditionnellement associée à la démocratie. Comment concilier ces exigences contradictoires sans réduire la liberté d’expression individuelle ?

L’hypothèse au cœur de cet essai est que la crise de confiance entre médias et public et l’exigence de renouveau éthique révèlent surtout une crise de légitimité des médias et des journalistes d’information. En ce début de XXe siècle, la définition de la liberté de la presse, le statut philosophique des journalistes et la place des médias dans une démocratie pluraliste sont au centre du débat public : le modèle libéral classique de référence, hérité des Lumières, est désormais inadéquat pour légitimer la pratique contemporaine de la liberté de la presse. C’est pourquoi, il est urgent de repenser courageusement la raison d’être des médias afin d’éviter qu’ils se retournent contre la démocratie.


Livre broché - En français 16,11 €
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Spécifications


Éditeur
Éditions de l'Université de Bruxelles
Auteur
Boris Libois,
Préface de
Jean-Marc Ferry,
Langue
français
Catégorie (éditeur)
> Langue(s) & Littérature(s)
Catégorie (éditeur)
> Philosophie
BISAC Subject Heading
LAN008000 LANGUAGE ARTS & DISCIPLINES / Journalism
Code publique Onix
06 Professionnel et académique
CLIL (Version 2013-2019 )
3157 Sciences de l'information et de la communication
Subject Scheme Identifier Code
Classification thématique Thema: Etudes des médias : journalisme

Paperback


Date de publication
05 mai 2014
ISBN-13
978-2-8004-1552-9
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 252
Code interne
1552
Format
160 x 240 x 13 cm
Poids
448 grammes
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


 

Introduction
L'état de la réflexion, les débats en cours, les enjeux
La question principale, définir la participation…
    Des configurations aux figures
    Des figures qui conjugent savoir et contexte
    Les figures des maîtres
    Les figures des pédagogues
    D’un savoir à l’autre et leurs médiums
    Jugement réfléchissant et savoir réflexif
    Lieu, bien, lien
Les sources et la méthode de travail
Trois moments de la grammaire participative dans un espace privilégié : la ville
    Assainir ou reconstruire la ville avec le citoyen : la lutte contre le super-taudis industriel et
    la première reconstruction (1904-1933)

    New Deal ou seconde reconstruction : faut-il laisser participer l’homme
    ordinaire ? (1933-1947)

    Vers le processus (1948-1969)
PREMIÈRE PARTIE – Assainir ou reconstruire la ville avec le citoyen : la lutte contre le
super-taudis industriel et la première reconstruction (1904-1933)
CHAPITRE I. – Du paternalisme présocialiste à l’actionnisme anarchiste : la pensée sociale et les
crises urbaines
La propriété collective à la base d’une planification commune
À la recherche du bonheur commun
CHAPITRE II. – Patrick Geddes pédagogue : « we learn by living »
Crise de la ville industrielle, critique de la ville idéale
La posture écologique de P. G. : le milieu et l’évolutionnisme
Médium de la grammaire participative : la coupe dans la vallée
Coconstruction de biens communs à Édimbourg
Le citoyen et le « bonheur actif »
Savoir-faire, cultiver la terre
Savoir penser pour argumenter : la réunion de concertation
Modélisation d’une triade pour la grammaire participative de l’urbanisme. Place, work, folk
Une production des citoyens, l’enquête municipale
« Le voyage et ses leçons pour la citoyenneté »
La vision synoptique
CHAPITRE III. – Les expositions, médiums didactiques pour penser et agir sur la « demopolis »
Où les architectes rencontrent Geddes et sa grammaire
L’« Urbaneum » : un bien citoyen pour participer à la compréhension de la ville
Musées et art civique
Les liens créés par la coopérative d’habitat et son lieu commun, la cité-jardin
DEUXIÈME PARTIE – Seconde reconstruction : faut-il laisser participer l’homme
ordinaire ? (1933-1947)
CHAPITRE IV. – L’urbanisme participatif dans le contexte du New Deal américain
La figure de l’autre : la communauté active du Moyen Âge urbain
    Integral planning : interaction entre les échelles du lieu et du bien communs
    Le « common man »
    Des biens pour la communauté active : le centre communautaire
Des brochures pour rénover Philadelphie : « YOU »
    L’organisation du processus participatif de Storonov et Kahn
    Un lieu de la grammaire participative, l’unité de quartier
    Le conseil de planification
    L’école et le quartier général : des biens architecturaux pour la grammaire participative
    Un langage architectural qui rende l’esthétique moderne compréhensible…
CHAPITRE V. – La bataille de la reconstruction
L’élan d’un catholicisme social et d’un humanisme chrétien
    L’urbaniste chef d’orchestre de la polyphonie
La reconstruction au risque de la concertation : 1945, André Lurçat
    Les « meetings d’urbanisme » de Maubeuge
    Informer
    Un objectif consensuel versus démagogique
CHAPITRE VI. – Participation ? Bridgwater, 1947. Émergence du public participant auprès des
figures de maîtres des CIAM
Le « community planning »
L’intérêt européen pour les figures pédagogique et paternaliste du modèle nordique
    La figure de l’architecte paternaliste suédois
    Où les éléments d’une grammaire scandinave parviennent au CIAM de 1947
    Le new empiricism de James Maude Richards
De la réception à la participation de « l’homme moyen » au processus créatif
De l’ordinaire, de l’imagination et de la spontanéité opposés à la rationalité déshumanisée
CHAPITRE VII. – Vers l’objet architectural, division des CIAM
De l’omission de la participation…
Un public sensible et actif
Un public expressif : la fortune de la spontanéité
    Complément d’enquête : la réception de l’architecture par le public
TROISIÈME PARTIE – Vers le processus (1948-1969)
CHAPITRE VIII. – Du logement à l’habitat : constitution du lieu commun
L’architecture organique : une pratique mondiale en réponse à la crise
Du logement au concept élargi de home
    Crise du logement : l’appel à participer
Local versus régional : l’habitat est à l’échelle du quartier
    L’habitat et son échelle : le manifeste de Doorn
Qualités des biens communs : l’œuvre ouverte et flexible
CHAPITRE IX. – L’habitat, un bien commun évolutif et flexible : le grand nombre dans la ville non
finie
Les superstructures ouvertes : l’objectif de mobilité. Entre bien et lieu commun
    Mathématique du nombre
CHAPITRE X. – La controverse du chef d’orchestre et de l’organisateur : l’esthétique architecturale
des biens communs
Participation directe et consensus continu
    Ne pas planifier « pour » mais « avec »
    Le processus ouvert
    Une vitrine comme bien commun du consensus ouvert : la pratique d’Erskine
L’usager absent et l’architecte effacé
    Diffuser les techniques, informer des processus et former au langage architectural : l’œuvre
de l’usager, la part de l’architecte

    Esthétique vernaculaire, langage traditionnel : populaire versus populisme
    Populaire, vernaculaire
    La participation et l’architecture de Terni
Conclusion
La méthode et la recette
Architecture et participation
Annexe
Bibliographie
Remerciements
Liste des illustrations et crédits photographiques

Extrait


Introduction