Les capitales européennes présentent des spécificités parmi les grandes villes du continent. Elles s’inscrivent depuis le moyen âge comme les foyers des interventions unificatrices des États, les lieux privilégiés des expressions monumentales des pouvoirs, mais aussi d’exacerbation des contradictions pour le pouvoir. Read More
Au fil du XXe siècle, le discours sur la crise métropolitaine et la contre-urbanisation cède la place aux stratégies de compétition et de réseau, par rapport auxquelles les grandes capitales tentent de se positionner au mieux. La planification territoriale fonctionnaliste cède la place aux positionnements stratégiques. La revitalisation et la requalification des économies des capitales, leur souci d’améliorer leur environnement, n’excluent pas des risques croissants de dualisation interne. Dans quelle mesure vision stratégique et projet démocratique sont-ils conciliables ? La question se pose en Europe occidentale et, avec une acuité plus grande encore, à l’est, où les capitales, gérées jusqu’il y a peu par une planification administrative, sont brusquement confrontées à une dérégulation sauvage et à l’ouverture internationale.
Toutes ces questions justifient largement une démarche comparative. Celle-ci a été menée à l’occasion d’un colloque organisé par l’Université libre de Bruxelles, dans le cadre du réseau UNICA des Universités des Capitales de l’Europe.