Cet essai étudie les changements culturels et sociaux qui ont bouleversé l’Antiquité tardive. Read More
Il faut remonter au premier millénaire de notre ère, jusqu’à ce qu’on appelle l’Antiquité tardive, pour comprendre notre monde, ses traditions, ses déchirements : c’est ce que fait Peter Brown dans cet ouvrage passionnant où il nous montre comment, entre 150 et c. 750 de notre ère, l’univers antique, centré autour du Bassin méditerranéen et jouissant jusque-là d’une remarquable homogénéité, se divise en trois sociétés fermées les unes aux autres : l’Europe catholique, Byzance et l’Islam. En 476, l’Empire romain n’est plus ; en 655, l’Empire perse a vécu. Mais il s’agit moins de décadence que de dissolution. Pendant des siècles cohabitent des esprits classiques fidèles à la Rome éternelle et des nouveaux venus qui forgent le Moyen Âge avec des outils hellénistiques. Les statues qu’on sculpte à l’image des nouveaux aristocrates portent encore la toge alors que ceux-ci ont déjà adopté la chemise de laine et la cape venues du Nord ; l’instruction garde son pouvoir mais les compagnons des muses de naguère ont pris les traits d’évêques méditant sur la Bible. Ainsi changea le monde : loin des champs de bataille, moins sous la pression des « barbares » que dans les esprits et les actes de ceux qui le vivaient au jour le jour. Tout un quotidien que fait revivre Le monde de l’Antiquité tardive.
Remerciements
Liste des sigles et abréviations
Introduction
Chapitre I. – La gestion de risques par les pratiques : hétéronomie et matrice de guerre à l'OTAN
Repenser l'OTAN par la perspective transnationale
Les configurations faibles de la gestion de risques à l'OTAN
Guerre et sécurité : les (re)qualifications de la violence organisée à l'OTAN
Première partie : Surveiller
Chapitre II. – Militariser la Méditerranée
L’activation « aux forceps » de l’article 5 du Traité de Washington
Suspecter, traquer, contrôler : vers un appareillage de surveillance tous
azimuts en Méditerranée
« L’oeil de Dieu » : normalisation militaire d’une action en article
et externalisation des ressources institutionnelles
Chapitre III. – L’improbable sécuritaire et son champ des possibles
Contre-terrorisme officiel, contrôle migratoire officieux : la diplomatie
face à ses contradictions
Collusions des luttes de positionnements militaires
Vers la surveillance permanente
Sécurité imaginée et violence silencieuse
Deuxième partie : Armer
Chapitre IV. – Fonctionnariat et diplomatie des armes
Conquête du Secrétariat international et séduction diplomatique
Crises de légitimité et restructuration des compromis entre diplomates
et fonctionnaires
Chapitre V. – Expertiser et vendre la guerre
Émergence et stabilisation d’une ingénierie militaire
D’ingénieurs et de psychologues : changements des règles
de production des savoirs experts
L’OTAN, le risque et son industrie
Autosuffisance technostratégique et mascarade mortuaire
Troisième partie: Conduire la guerre
Chapitre VI. – L’invention d’une stratégie alliée en Afghanistan
Les tribulations diplomatiques de l’approche globale
« Nettoyer » : l’articulation militaire des consignes diplomatiques
Chapitre VII. – Les horizons d’impatience de la violence préemptive
L’adoption de la contre-insurrection : libérer la violence de guerre
Professionnalisme radical et augmentation de la violence militaire
Conclusions générales
Bibliographie
Annexe – Note sur la composition institutionnelle de l’OTAN
Interview