La musique de Stravinski fascine autant qu’elle dérange. Entre 1910 et 1940, le compositeur incarne le renouveau autant que le Rappel à l’ordre. Lire la suite
Peu à peu, les musicologues posent les jalons d’une exégèse, article après article, livre après livre. Le compositeur mène l’intrigue : l’approche qu’il a eue de ces jugements comporte une radicalité qui l’a incité à concevoir les adversaires comme des ennemis et les partisans comme des apologistes. Les principaux commentateurs "autorisés" de l’art de Stravinski ont été ses plus proches collaborateurs, ses amis, ses fidèles défenseurs et serviteurs. Ses éminences grises ? À travers la quête de justesse dans laquelle le compositeur s’implique, c’est la puissance suggestive du mythe qui se dévoile.
C’est aussi une histoire de foi et une recherche d’éternité. L’image que Stravinski désire laisser de lui-même fait aussi partie intégrante de son art : façonner une icône culturelle et en faire une œuvre d’art.