Ouvrage essentiel pour celles et ceux qui questionnent la dimension politique du creusement des inégalités sociales et spatiales. Basé sur un travail de terrain approfondi, il livre une analyse fine des mécanismes de marginalisation, de leurs effets et des résistances des habitants, dans des quartiers populaires de villes du Bassin méditerranéen. Read More
Au Sud comme au Nord, la mondialisation induit une mise aux
normes des villes plus ou moins inspirée de logiques néolibérales
qui exacerbent et complexifient les inégalités socio-spatiales dont ce
livre rend compte.
Les analyses portent sur des quartiers populaires,
directement ou indirectement confrontés aux transformations
urbaines dans plusieurs villes du bassin méditerranéen. L'ouvrage
décrypte d'abord les rapports de forces que révèlent les représentations
et la stigmatisation qui participent de la construction de ces
territoires. Ensuite, ces derniers apparaissent plus que jamais
comme de véritables territoires-ressources édifiés autour des réseaux
de sociabilités et des constructions identitaires et mémorielles. Ils
sont souvent en tension entre déstructuration et cohésion, sous l’effet
de politiques qui se préoccupent plus de valorisation foncière que de
l’intégration des populations. Divers socialement, traversés par des
conflits et espaces de mobilités et migrations, ils représentent néanmoins
un lieu d’ancrage et d’appartenance à un « nous », un groupe
de reconnaissance partageant les conditions d’existence propres à
ce territoire et l’intérêt à agir pour revendiquer le droit aux services
et à la reconnaissance. Enfin, les résistances des populations pèsent
sur les rapports avec les pouvoirs publics et participent d’une
construction identitaire où s’affirment les capacités individuelles et
collectives favorables à l’autonomie et au pouvoir d’agir.