Envisageant le sport comme un fait social total, cette publication éclaire les relations qu'il entretient avec la politique dans les pays d’Europe centrale et orientale depuis 1989. Read More
Les relations entre le sport et la politique sont multiples. Certains États mènent des politiques publiques du sport, selon des modèles différents et les exemples d’instrumentalisation des succès sportifs par les États sont légion, dans les régimes dictatoriaux comme dans les démocraties parlementaires. Les anciennes démocraties populaires furent durant des décennies des symboles de cette imbrication de la politique et du sport. La chute du Mur de Berlin y a entraîné de profondes transformations qui n’ont pas manqué d’affecter leurs structures et leurs politiques sportives.
En l’espace d’une quinzaine d’années, les pays d’Europe centrale et orientale sont passés sans transition d’un modèle d’organisation du sport dirigiste et centralisé, bénéficiant d’un soutien public massif à un modèle « libéralisé », axé sur la rentabilité économique, dont l’État s’est désengagé peu à peu. Ce désengagement public résulte de la crise économique que connaissent les PECO mais aussi, et peut-être surtout, de la disparition de l’affrontement idéologique entre l’Est et l’Ouest qui survalorisait les performances sportives.
Alors que le sport reste en tant que fait social total encore largement ignoré par la science politique, l’ouvrage fait le point, à travers des prismes différents, sur les relations entre le sport et la politique dans les pays d’Europe centrale et orientale après 1989. Quels effets a eus la chute des anciens régimes ? Les poussées nationalistes s’expriment-elles dans le sport ? Quel est l’impact de l’intégration européenne ? Quel modèle sportif émerge dans ces pays ? Comment les crises politiques, économiques et sociales de ces États se traduisent-elles dans le domaine sportif ? Les traditions sportives d’avant 1989 ont-elles laissé des traces ? Que nous apprend le sport sur ces sociétés en transformation ?