Ce livre constitue une contribution originale et novatrice à la redécouverte d’un groupe, la petite bourgeoisie belge, qui, au début de ce siècle, joua un rôle économique, social et politique encore trop peu connu. Lire la suite
Les classes moyennes ont longtemps échappé aux regards de l’historien, tout particulièrement en Belgique où elles n’ont jamais constitué un thème de recherche très prisé. Cette abstention n’est pas étrangère à la difficulté de déterminer les groupes professionnels qui s’y rattachent. Il était donc intéressant de se pencher sur l’organisation de trois professions aux statuts socio-économiques différents mais qui ont en commun de se situer aux frontières des classes moyennes (les employés, les cabaretiers, les pharmaciens) et qui, dès lors, insistent, plus encore que la petite bourgeoisie traditionnelle, sur les signes et les valeurs qui déterminent leur appartenance sociale.
Après un bref bilan de l’état des connaissances sur la petite bourgeoisie belge avant 1914, cet ouvrage examine la personnalité des cabaretiers-cafetiers à la fin du XIXe siècle, la recherche d’une identité chez les pharmaciens à la veille de la Première Guerre mondiale et les premières tentatives de syndicalisation des employés. Il montre aussi comment les petits commerçants cherchèrent, entre 1880 et 1914, à affirmer leur différence par rapport à la classe ouvrière. L’ensemble de ces études permet de cerner quelques traits spécifiques de la petite bourgeoisie belge avant 1914.