Les textes rassemblés dans cet ouvrage examinent les transformations du parti social chrétien sous les aspects historique, programmatique, organisationnel, politique ou électoral. Lire la suite
C'est peu dire que les élections du 13 juin 1999 ont constitué un véritable tremblement de terre pour la famille sociale chrétienne. En Flandre, le Christelijke Volkspartij (CVP) est passé sous la barre des 25% et a été devancé, à la Chambre, par les libéraux. Dans l'espace politique francophone, le parti social chrétien (PSC) est devenu la quatrième formation - la neuvième de l'échiquier politique belge ; derrière le parti socialiste (PS), la Fédération PRL-FDF-MCC et Ecolo.
Avec à peine 16,5% des voix en Wallonie, le parti social chrétien a subi un revers cuisant, confirmé dans la région bruxelloise.
Ces deux échecs électoraux ont contribué à un autre bouleversement : le renvoi dans l'opposition des deux formations sociales chrétiennes. L'événement est de taille. Depuis 1884, catholiques, d'abord, sociaux chrétiens ensuite, n'ont connu cette vicissitude qu'à deux reprises : entre mi-1945 et le printemps 1947, et durant la législature 1954-1958.
Ces changements capitaux pour la famille sociale chrétienne méritaient indubitablement une réflexion et un examen approfondis. Telles sont les ambitions de cet ouvrage, centré sur le parti social chrétien, mais avec une référence fréquente à son alter ego flamand, l'actuel CD&V.
Les transformations du PSC sont analysées sous plusieurs angles : historique, programmatique, organisationnel, politique ou encore électoral. À l'heure de la réflexion sur la recomposition politique en Belgique et de l'introspection dans les rangs sociaux chrétiens, ce livre vient à point nommé.