Ce livre analyse le développement démographique des communautés juives du pays, l’intégration socio-professionnelle des immigrés juifs et la variété de leurs origines comme de leurs rapports au judaïsme. À ce titre, il constitue une réelle sociologie des Juifs en Belgique avant la première guerre mondiale. Lire la suite
Immigration et intégration : voilà deux termes qui font clairement référence à des enjeux très contemporains. Pourtant, la Belgique a de tous temps été une terre d’immigration, notamment au cours du XIXe siècle, éminemment marqué par la mobilité des hommes.
Parmi ces immigrés qui gagnent la Belgique entre 1800 et 1914, nombre de Juifs. Ils s’inscrivent à la fois dans le mouvement général d’un continent qui connaît des mutations démographiques profondes et dans le processus de modernisation du judaïsme européen, qui vit des transformations sociales, économiques, culturelles et religieuses sans précédent.
La présence juive en Belgique est pratiquement permanente depuis le XIIIe siècle. Au siècle dernier, les immigrés juifs sont de plus en plus nombreux à y chercher un mieux-être, une plus grande liberté économique et politique, un antisémitisme nettement moins exacerbé qu’ailleurs. Ils viennent des Pays-Bas, des États de l’Allemagne et de la France. À partir de 1880, c’est de l’Empire russe et de l’Empire austro-hongrois qu’affluent les réfugiés qui fuient les pogromes, la famine et la misère. Beaucoup se destinaient à rejoindre les Amériques, mais achèvent leur voyage à Anvers.
En explorant les aspects démographiques et socio-professionnels des immigrés juifs ainsi que la variété de leurs origines et de leurs rapports au judaïsme, cet ouvrage offre un complément indispensable au précédent ouvrage de l’auteur, consacré aux aspects politico-religieux du judaïsme belge à la même époque.